Le Chateaubriand, un dîner mitigé

Le Chateaubriand faisait partie de ma to do list des restaurants à faire depuis très très longtemps mais l’occasion de m’y rendre ne s’était jamais présentée. La cuisine d’Inaki Aizpitarte est réputée depuis longtemps, les touristes du monde entier venant s’y attabler. Il faut dire que Le Chateaubriand est bien classé depuis plusieurs années dans le classement the World’s 50 best restaurants (classement assez controversé il est vrai) ce qui lui a donné un certaine renommée.

Pour réserver, il faut respecter le protocole : 15 jours avant la date, à 15 heures.
Rendez-vous est donc pris par une chaude soirée de juillet. Cadre bistro : mobilier en bois, bar à l’entrée, assiettes à même la table et du bruit à tout va. En effet, comme tout bistro parisien qui se respecte, notre table est collée à celle du voisin et le lieu est extrêmement bruyant.
Menu imposé, on se laisse guidé : amuses bouches, une entrée, un poisson puis une viande et pour finir 2 desserts.

On débute avec les gougères au pavot (un chouia trop cuites)

gougères au pavot

Un ceviche de mulet à boire comme un shot, délicieux

ceviche de mulet

Des tempura de crevettes grises poudrées de fruits de la passion. Addictif.

tempura de crevettes grises

Un risotto de salicorne (que vous ne verrez pas la photo étant trop sombre et un bouillon dont je n’ai pas trop compris la composition, qui n’avait pas grand intérêt.

bouillonPuis arrive le premier plat, la bonite de Saint Jean de Luz, framboise, tandoori : plat fin, cuisson maitrisée, plein de saveur, bien relevé, j’ai beaucoup aimé.

bonite tandoori

Le barbue, aubergines fumées et sureaux était exquis : c’est un plat très fin, je fus conquise par l’aubergine fumée et le poisson était délicieux.

 barbue aubergines sureaux

L’agneau sauge et citron de Sicile est une merveille ; la sauge telle des chips de légume, la cuisson de l’agneau parfaite, les petits légumes frais et plein de saveurs, c’était excellent.

 agneau sauge citron

Après un parcours pareil, on attendait un final digne des plats : ce fut la chute ! le mariage de la cerise (en sorbet) et des câpres semblait hasardeux et la dégustation confirma mon impression : ce n’était pas bon, je ne l’ai même pas mangé.

cerise

Arrive le dessert signature (j’aurais du y prêter plus attention lors de mes diverses lectures, cela m’aurait évité une telle déconvenue) : Tocino del cielo, une recette traditionnelle andalouse composée de jaune d’œuf entier, sucré et caramélisé déposé sur une dacquoise : il est recommandé de gober l’ensemble, c’est ce que j’ai fait, bien mal m’en a pris, le goût était juste horrible ! C’était vraiment mauvais.

Tocino del cielo

En guise de mignardises, des fraises très sucrées saupoudrées d’un genre de perlimpinpin que l’on trouve dans les restaurants indiens, vraiment pas terribles!

fraises

Pour conclure, ce dîner était tout en nuances : j’avais quelques appréhensions compte tenu de l’accueil un peu froid que j’avais reçu suite à mes divers appels, mais finalement nous avons eu un serveur charmant et plein d’humour. Les plats étaient vraiment délicieux, des associations nouvelles, des cuissons parfaites, un sans faute pour les 3 plats. Les amuse bouches ne sont pas tous nécessaires, certains sont sans intérêt comme le bouillon ou le risotto.
C’est les desserts qui pêchent (embaucher un pâtissier?), et c’est l’impression qui reste en dernier, c’est bien dommage.
Et lorsque nous avons dit à notre serveur que nous n’avions pas aimé les desserts, il nous a répondu d’un air très hautain que « ou on aime ou on aime pas, mais lui il adore ». Que répondre après cela.

Une dernière remarque, les toilettes : des toilettes mixtes dans un état digne d’une station service, on a beau servir une cuisine délicieuse, ce n’est pas une raison pour accueillir les clients ainsi.

J’en garde un sentiment mitigé : certes la cuisine mérite amplement ses louanges, mais on ressent une certaine suffisance dans l’accueil et dans le traitement des clients.

Infos complémentaires
Réservation possible 15j avant la date du dîner, fermé le dimanche et le lundi
Prix menu unique : 60€ et menu accord mets et vins: 120€

Le Chateaubriand
129, avenue Parmentier
75011 Paris
Comments
2 Responses to “Le Chateaubriand, un dîner mitigé”
  1. Fabrice dit :

    C’est un peu le problème avec ces chefs qui se mettent en danger tout le temps. Même avec du du très gros niveau, ils peuvent se rater …
    Autre choses : 60 €, vu le décor et la réception parfois un peu froide, ils commencent à flirter avec le cher …

  2. argone dit :

    Merci pour ton avis comme tu le dis, mitigé entre le très bon et le médiocre … quel dommage ! les desserts comme tu le dis c’est très important car c’est la dernière impression qu’a le client … et les toilettes, beurk, no comment !